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Sunshine - Un même sang sous un même soleil

Sunshine - Un même sang sous un même soleil



Une histoire de famille, s’étalant sur trois générations. Ignatz Sors, interprété par Ralph Fiennes, Adam Sors, interprété par Ralph Fiennes, et Ivan Sors, interprété par Ralph Fiennes (respectivement grand-père, père et petit-fils).

Avant de voir le film, je savais que l’acteur britannique y jouait, seulement j’ignorais qu’il vivrait, à lui seul, l’histoire des trois hommes. Cela ajoute de suite une nouvelle perspective à l’égard de ces différents parcours : sont-ils finalement si distincts ? S’entremêlent-ils ? Se font-ils face ? Se font-ils écho ?


En présence d’István Szabó
En présence d’István Szabó

Ignatz Sors, celui que l’on peut considérer comme étant à l’origine de tout. Ou devrais-je dire Ignatz Sonnenschein ? En effet, ce nom signifiant « Sunshine » est son nom de famille de naissance. Il s’est vu dans la contrainte de le changer pour quelque chose sonnant « plus hongrois », s’il souhaitait pouvoir évoluer dans sa carrière de juge.

Une première atteinte à l’identité est faite. Devoir (ou vouloir ?) changer un aspect de soi-même pour se faire une place dans la société hongroise du début du XXe siècle sera un, sinon le, point de bascule dans la vie des trois hommes.

 

Quant à Adam Sors, il s’agira pour lui de renoncer à sa religion, le judaïsme, pour se convertir au christianisme. Il pourra ainsi rejoindre l’équipe nationale d’escrime, et devenir champion du monde. Comme c’est étrange (et si j’ose même dire, d’une imbécilité sans nom) de changer de religion pour pouvoir pratiquer ce qui nous passionne. Comme c’est étrange, de se voir disparaître petit à petit pour satisfaire les besoins des autres.

 

J’aimerais parvenir à relever aussi facilement le point de bascule chez Ivan Sors, mais je me rends compte que j’en suis incapable. Je doute qu’il s’agisse d’un manque de clarté dans la narrative de cette troisième et dernière partie du film. Celle-ci était simplement, à mon égard, moins entrainante. Sûrement est-ce dû à la redondance de la chose : justement, cette dernière heure de film m’a permis de réaliser concrètement à qu’elle point nous assistons toujours au même schéma, avec les mêmes personnages typés.

 

Dans les trois générations : un homme qui, en quête de son identité, finit rongé par la colère, se manifestant par des crises de nerfs intenses et ponctuelles. Mais surtout, toujours à ses côtés, au moins un personnage féminin.

Valérie avec Ignatz. Elle est sa cousine, mais cela ne va pas les empêcher de se marier. C’est là, avec cette liaison, que naît une soi-disant malédiction qui suivra la lignée au long des générations. À nous d’en juger : cette famille est-elle réellement maudite, ou tout simplement victime d’un système oppressant, puis totalitaire et dictatorial ?

Greta avec Adam. Elle n’est pas sa femme, mais bien la femme de son frère. Elle permet de rendre compte de la personne qu’est Adam : un homme avide de victoire en tout genre, quitte à coucher avec la femme de son frère, uniquement pour prouver (Aux autres ? À lui ?) que tout ce qu’il désire, il peut l’avoir.

Carole avec Ivan. Encore une fois concernant cette dernière partie, elle est une présence molle, inintéressante, on comprend à peine ce qu’elle fait là.

 

Finalement, chez les trois hommes hantés par le passé et incertains face à l’avenir, Valérie est celle qui a su se dresser tel un pilier dans leur vie tourmentée. Elle a veillé sur eux, et même après avoir traversée toutes sortes d’atrocités, elle est restée ce que nul autre a pu être : ce soleil, ce « sonnenschein ».

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